MENÉNDEZ, Nilo (Matanzas 1902-Burbank, U.S.A. 1987)

Nilo apprend la musique auprès de professeurs matanceros avant de devenir pianiste de divers orchestres importants de Matanzas tels ceux de Aurelio HERNÁNDEZ ou Aniceto DIÁZ, des formations danzoneras. A vingt ans il s’installe dans la capitale et joue dans l’orchestre qui anime le parc d’attraction Havana Park puis dirige  celui du Théâtre Olimpic. En 1924 il part pour les Etats Unis où il se dédie plus spécialement au répertoire classique, jouant notamment à New York au Salon Steinway.

Nilo MÉNENDEZ est ensuite recruté par l’orchestre de Pedro VIA puis entre dans le cuarteto du mexicain Guty Cárdenas. Le mexicain enregistre  en 1928 deux compositions de Nilo « Una noche más pasó » et « Ola » puis l’année suivante « Aunque no pueda » et en 1930 « Otro amor por quién llorar ».

Nilo à gauche avc le cuarteto de Guy Cárdenas. 1929.

Dès la fin des années vingt Nilo travaille avec Xavier CUGAT avec qui il reste plus de dix ans parcourant le pays jusqu’en 1938.
Nilo fonde parallèlement son propre trio avec les voix de José MARTÍNEZ et de Adolfo UTRERA. C’est avec ce dernier qu’il compose son œuvre majeure « Aquellos Ojos verdes ». Son activité de compositeur –principalement de boleros- se poursuit avec « Aunque no pueda vivir sin ti », « El dolor de amarte », « Perdóname », «Viniste del cielo »…

 

Nilo en 1938 avec l'orchestre de Xavier Cugat.

Il enregistre également avec des formations qu’il organise lui-même allant même jusqu’à chanter comme sur  « Patica y Mondonguito » de Moises SIMONS ou « Negra soy » une composition personnelle en 1934.
Lorsqu’après avoir été popularisée dans les salons parisiens par Eliseo GRENET, la conga conquiert les salons new yorkais, Nilo en compose  plusieurs «Negra Quirina», « Se fue la conga», « Negra Soy », « Rumba en la noche »…

Une des formations organisées par Nilo à la fin des années trente.


Comme pianiste il accompagne la chanteuse Rosita Moreno dans les cabarets new yorkais  Havana Madrid, Stork... ; californiens : Ciro’s, Glover, Saratoga… Fréquemment on entend Nilo MÉNENDEZ en soliste.
Le cinéma fait appel à lui dès 1938 pour musicaliser Dime que me quieres. Il poursuit ce travail aux Etats Unis et au Mexique.
Son œuvre est bien connue dans l’île à cette époque et son influence sur les précurseurs du feeling et notamment la nouvelle génération de pianistes qui émerge dans les années quarante est indéniable.
 En 1955 il compose  son unique ballet Tu Antifaz dedié à la danseuse cubaine Alicia Alonso.

© Patrick Dalmace

Discographie sélectionnée:

* " Nilo Menéndez " Etats Unis 1934-38, Harlequin 84.

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